Bonne nouvelle : Il existe un facteur qui a le potentiel d’augmenter le rendement du soya dans des proportions allant jusqu’à 36 %1! Il suffit que le soya se comporte davantage comme le maïs.
Le processus fondamental des plantes est leur capacité à produire leur propre énergie grâce à la photosynthèse. Quatre-vingt-cinq pour cent des espèces végétales sur terre, y compris le soya, sont des plantes C3. Cela signifie qu’elles accomplissent leur processus de photosynthèse de manière « normale », sans aucune adaptation.
Malheureusement, il existe une faille dans le déroulement normal de la photosynthèse, appelée photorespiration. Lorsque tout va bien, les plantes utilisent un processus appelé cycle de Calvin pour créer de l’énergie en fixant le dioxyde de carbone (CO2) et en rejetant de l’oxygène (O2) comme sous-produit. Le cycle de Calvin utilise la rubisco, entre autres enzymes, pour réaliser ce processus.
Dans des conditions défavorables, notamment à des températures élevées, la photorespiration commence à se produire. Les plantes ferment alors leurs stomates pour éviter la perte d’eau, ce qui inhibe involontairement l’absorption de CO2. En outre, la rubisco acquiert une affinité accrue pour l’O2 plutôt que pour le CO2. Cela signifie essentiellement que les plantes C3 ou « normales » commencent à utiliser l’O2 plutôt que le CO2 pour créer leur énergie, ce qui entraîne une réduction importante de leur production d’énergie. Une production d’énergie moindre signifie une croissance réduite et, en fin de compte, une perte de rendement.
Certaines espèces de plantes, comme le maïs, ont résolu ce problème. Le maïs est une plante C4, ce qui signifie qu’il sépare l’absorption et la fixation du CO2 du cycle de Calvin, empêchant ainsi la rubisco de fixer par erreur de l’O2 plutôt que du CO2. Cette méthode a un coût énergétique, mais celui-ci est compensé par l’avantage énergétique que représente la prévention de la photorespiration à des températures plus élevées.
La photorespiration réduit le potentiel de rendement du soya d’environ 36 %. Si l’on met les choses en contexte, faire passer cette perte de 36 à 31 % représenterait une valeur d’environ 500 millions $ par an rien qu’aux États-Unis1.