La plupart des plantes dépendent du changement saisonnier de la durée du jour et de la nuit pour déclencher la floraison. Ainsi, celle-ci a lieu au moment optimal de l’année.
Ce phénomène, appelé photopériodisme, a été identifié il y a près de 100 ans dans des variétés de tabac et de soya. Les plantes affectées par le photopériodisme sont dites sensibles à la photopériode et se répartissent en deux catégories : les plantes à jours courts ou à jours longs.
Les plantes à jours courts (comme le soya) sont amenées à fleurir lorsque la période d’obscurité est plus longue que leur période critique, tandis que les plantes à jours longs, comme le blé, ne fleurissent que lorsque la durée de l’obscurité est plus courte que leur période critique.
En revanche, les plantes insensibles à la photopériode ou à jours neutres (comme le maïs) fleurissent quelle que soit la longueur du jour. Chez les plantes sensibles à la photopériode, la durée de l’obscurité est déterminée par des mécanismes internes dans leurs feuilles. Lorsque la durée de l’obscurité est supérieure ou inférieure (selon l’espèce) à leur « longueur critique », un signal est envoyé pour qu’elles commencent la floraison.
Fait intéressant : Ce n’est qu’après l’introduction des conventions de dénomination « à jours courts » et « à jours longs », dans les années 1920, que les chercheurs ont découvert que les plantes mesurent en fait la durée de l’obscurité nocturne et non la durée du jour. Mais comme ces termes étaient devenus courants, ils ont été conservés.
Le soya est une espèce à jours courts, ce qui signifie que la floraison est déclenchée par l’allongement de la nuit. Après le solstice d’été (21 juin), lorsque les jours commencent à raccourcir et les nuits à s’allonger, le soya commence à fleurir. Il ne s’agit toutefois pas d’une règle absolue, et d’autres facteurs peuvent influencer le moment de la floraison, comme la température, le cultivar et la date de semis.
Dans des conditions idéales, le soya semé tôt peut commencer à fleurir avant le solstice d’été, mais il accélérera sa floraison lorsque les jours commenceront à raccourcir et les nuits à s’allonger. La mise au point de nombreuses variétés de soya ayant des indices de maturité différents a modifié la façon dont le photopériodisme joue un rôle dans le développement de cette plante. En général, les variétés à maturation précoce sont moins sensibles à la photopériode que les variétés à maturation tardive. Horst Bohner, spécialiste du soya au MAAARO, nous en apprend davantage à ce sujet (http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/field/news/croptalk/2020/ct-0320a2.htm).
N’oubliez pas que, quelle que soit la date de semis, le soya a évolué de manière à connaître le plan et qu’il fera de son mieux pour fleurir à temps et produire comme prévu.